Liberté pour Grâce Koumayi

La militante et sage-femme togolaise Grâce Bikoyi Koumayi a une nouvelle fois été arrêtée dans le 3 octobre 2025 à son domicile, dans le quartier d’Agoè-Nyivé, à Lomé. L’interpellation s’est déroulée sous le regard choqué de ses jeunes enfants.
Figure active de la société civile togolaise, connue pour son engagement en faveur de la santé des femmes, de la démocratie et de la justice sociale, Grâce Koumayi avait déjà été arrêtée et torturée en marge des manifestations du 6 juin 2025 lancées par le collectif M66 (Mouvement du 6 juin).
Très rapidement après cette nouvelle interpellation, elle a été présentée à un juge qui l’a inculpé d'atteinte à la sureté de l'état et fait transférer le même jour à la prison civile de Lomé.
Malheureusement, son état de sa santé déjà fragilisée par la détention de juin, s’est dégradé dans la semaine du 6 octobre nécessitant une prise en charge médicale au sein de l’unité de rudimentaire de soins prévue pour les détenu.es de la prison civile, le tristement célèbre “Cabanon”. Ce recours aux soins souligne une fois de plus les conditions précaires dans lesquelles sont détenues de nombreuses personnes incarcérées pour leurs opinions politiques au Togo.
Cette affaire, qui s’ajoute à une longue liste d’arrestations arbitraires, relance une fois encore les inquiétudes croissantes sur la situation des droits humains dans le pays. L’arrestation de Grâce Koumayi, sage-femme de profession et militante pacifique, envoie un signal glaçant à toutes celles et ceux qui osent encore élever la voix contre un régime de plus en plus autoritaire. Alors que le pays traverse une période de tensions sociales et politiques marquées, la répression semble devenir la seule réponse d’un pouvoir sans bilan et sourd aux revendications légitimes de sa population.