Liberté pour Aamron*
et tous les autres prisonnières et prisonniers politiques du Togo #sansnousconsulter #freetogo #togolibre (*update: Aamron a pu regagner son domicile le 21/6/25 suite à une mobilisation togolaise impressionnante. Il se dit toutefois toujours étroitement surveillé par les services togolais ainsi que ces proches)
Terreur et répression ont encore frappées au Togo.
Dans la nuit du 26 mai 2025, l’artiste engagé Aamron a été violemment arraché à son domicile par un détachement militaire d'une cinquantaine de personnes lourdement armé. Ceci en dehors des heures légales d'interpellation au Togo.
Sa fille de 14 ans, son jeune frère et sa mère ont assisté impuissants à cette scène d'une violence inacceptable, avant de courageusement alerter l’opinion publique sur le sort alarmant de l’artiste.
Sans aucune procédure judiciaire en cours, il a été qualifé de FOU et conduit à l'hôpital Zébé, un des seuls hôpitaux psychiatriques du pays.
Le 5 juin une vidéo où il présente des excuses depuis son lieu de détention a été postée sur ses réseaux sociaux. Plusieurs voix se sont alors élevées pour dénoncer une vidéo réalisée sous la contrainte. Depuis nous n’avons plus de nouvelles de lui.
Nous nous joignons à toutes les voix au Togo et au delà pour demander la libération de notre camarade Aamron. S’il est fou pour avoir réclamé des conditions de vie décentes, alors nous le sommes toutes et tous.
Aamron vient s’ajouter à une liste de prisonnières et prisonniers politiques bien trop longue: Affectio, Jean-Paul Oumolou, Nambea Leyla, Djagoundi Rekyata….
Ce n’est pas seulement Aamron qui est pris pour cible par ces pratiques, ce sont toutes les voix libres du Togo qu’on tente de faire taire par la peur.
Mais c’était sans compter sur le fait que cette arrestation allait faire d’Aamron une icône, inspirant plusieurs togolaises et togolais vivant sur place à exprimer sur les réseaux sociaux leur ras-le-bol du régime bientôt sexagénaire et ce à visage découvert. Impensable il y a encore quelques semaines.
Cette audace et ce courage « numériques » se sont traduits physiquement dans plusieurs endroits au Togo le 6 juin. Jour où, plusieurs togolaises et togolais ont eu le courage de se réapproprier les espaces publics en organisant des rassemblements pacifiques un peu partout sur le territoire.
Des rassemblements immédiatement sanctionnés par l’arrestation d’une centaine de personnes qui ont subi des traitements dégradants (coups, blessures, menaces….). Et encore une fois, suite à une forte mobilisation médiatique, plusieurs des personnes arrêtées ont été libérées quelques jours plus tard.
Togolaises, togolais, ce pays est à nous toutes et tous et nous avons toutes et tous le droit d’y vivre dignement et décemment. Réclamons le en sortant massivement les 16 et 17 juillet 2025 (et au delà).